Nos publications

Imagerie médicale : de l’évolution à la révolution ?

INTRODUCTION

L’imagerie médicale a fait son apparition en 1896 avec la découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen. Très vite, l’intérêt d’une telle découverte pour la médecine se développe, notamment au cours de la Première Guerre mondiale, avec la mise en place, par Marie Curie, de voitures radiologiques qui sillonnent les champs de bataille pour repérer les éclats d’obus chez les soldats blessés. En 1934, la découverte de la radioactivité artificielle par Frédéric et Irène Joliot-Curie ouvre la voie au développement des radioéléments de brève durée de vie, permettant la découverte du fonctionnement de certains organes.

Depuis, l’imagerie médicale n’a cessé d’évoluer et de proposer des technologies de plus en plus précises et performantes. L’imagerie recouvre une grande variété de technologies développées grâce à l’exploitation des grandes découvertes de la physique du XXème siècle : les ondes radio et rayons X, la radioactivité de certains éléments, les champs magnétiques.

L’imagerie médicale est largement utilisée pour le diagnostic de nombreuses maladies en complément d’un examen clinique et d’autres investigations, comme les examens biologiques, ou encore les tests neuropsychologiques.

L’objectif de l’utilisation de l’imagerie peut se définir ainsi :

• L’aide à l’intervention : des ponctions sont effectuées chez des patients sous échographie afin de bien visualiser la zone à prélever, notamment lorsqu’elle n’est pas palpable.

• L’aide à la prise en charge et au suivi thérapeutique : la comparaison de clichés pris à des temps différents permet de suivre l’évolution d’une maladie ou d’une fracture osseuse. Très utilisée en cancérologie, la scintigraphie permet de vérifier l’efficacité d’un traitement en visualisant l’activité des cellules tumorales ou de détecter des métastases. Dans 30 % à 40 % des cas le support de l’imagerie a permis de modifier l’attitude thérapeutique, au bénéfice des patients.

• L’aide en médecine légale : cela vaut tant pour l’évaluation du dommage corporel (médecine légale du vivant) que pour expliquer certaines morts traumatiques accidentelles ou par arme à feu. La radiologie est devenue une technique complémentaire de l’autopsie dans un certain nombre de situations spécifiques.

• L’amélioration des connaissances : l’imagerie a largement contribué à faire avancer la connaissance de l’activité cérébrale chez l’homme.

La COREME a choisi de traiter ce sujet au travers de 10 thématiques qui illustrent, outre le rôle essentiel de l’imagerie médicale dans l’établissement de certains diagnostics, son évolution croissante depuis les années 2000. Les progrès de la science ont permis à cette discipline un développement considérable avec d’une part, la téléradiologie qui connaît un essor récent répondant également à des objectifs de santé publique et d’autre part, l’imagerie interventionnelle qui s’est développée au point de suppléer les traitements conventionnels. L’imagerie médicale, discipline au croisement des technologies de l’information et d’une médecine toujours plus technique, a également généré des spécificités médico-légales devant être étudiées lors des expertises.

 

Brochure COREME 2018 – Radiologie